Les ALINOÏ

 

 

Les Alinoï sont un peuple qui vécut au nord des jungles d'Imma jusqu'au début de l'ère de l'Accord, puis qui émigra à partir de l'an 7 vers le continent d'Alinoa, et plus précisément sur son île principale éponyme.

Les causes de cette émigration furent multiples, mais la principale reste le ressentiment des Alinoï envers Doba, qui a protégé exclusivement les Imaris lors de la guerre des Anciens Royaumes, en refermant la jungle d'Imma sur elle-même. Les Alinoï ont alors voulu trouver une terre qui serait leur, à l'est.

 

Les cornes des Alinoï, appelées des sagwans, ont une grande valeur symbolique. Dans la croyance Alinoï, les sagwans sont liées à la magie de leur peuple, le Kin, et nul ne peut se permettre de porter la main à une sagwan. Toucher les sagwan d'un Alinoï peut, en fonction de la personne, de son rang dans la société Alinoï, de la relation qu'on entretient avec elle, ou bien signifier une provocation en duel, ou bien entraîner l'agression immédiate, voire, si les deux personnes entretiennent une relation personnelle, déclarer une attirance. Hors contexte, les sagwans sont aussi un moyen d'asservissement, les cornes étant liées au pouvoir de l'Alinoï.

 

A l'approche de l'âge adulte, lorsque les sagwans ont cessé de croître, les Alinoï passe par ce que l'on appelle le Sakehri. 

Le Sakehri est un rituel, ou une épreuve, selon les familles, qui fait passer le jeune Alinoï à l'âge adulte en lui inculquant ce que sa lignée a jugé bon de posséder comme savoir ou compétences pour vivre. Au terme du Sakehri, le jeune Alinoï reçoit le Sakehla ; une relique qu'il devra toujours porter sur lui, et qui le lie à Sajja-Madee et à Arom'Ban : les deux ancêtres du peuple Alinoï.

 

L'expression du Flot, chez les Alinoï, se manifeste à travers une magie extra-corporelle, incarnée en une entité semi-matérielle : le Kin.

Le Kin est une forme plus ou moins animale ou semblable aux Alinoï, qui va émaner du sujet lors d'une concentration intense, pouvoir être manipulée à distance. Les perceptions du Kin vont être celles de l'Alinoï qui l'a généré, et ses facultés vont dépendre de la maîtrise magique du sujet. La distance de maîtrise d'un Kin dépend de l'endurance de l'Alinoï invocateur, mais le lien n'est pas rompu tant que le Kin est présent.

Le Kin est semi-matériel, cela veut dire que le pouvoir de l'invocateur permet à l'entité d'agir physiquement sur l'environnement, mais celui-ci, s'il est dénué d'intentions magiques, sera incapable d'interagir avec lui volontairement. En revanche, une expression magique opposée au Kin pourra l'atteindre, et toute sensation, négative comme positive, reçue par le Kin, est retransmise à l'invocateur. Les compétences physiques du Kin ne peuvent être altérées par des dégâts exogènes ; leur expression dépend donc uniquement de la résistance de l'invocateur aux dommages qui lui dont transmis.

 

Durant l'occupation du nord d'Alinoa par les armées tèques, au cours de la guerre de la magilithe en 77, un clan Alinoï, les Kochikis, développe une technique d'invocation du Kin qui évite la décorporisation, et permet ainsi au sujet de rester actif et alerte, tout en possédant autour de lui, comme une armure, ce qui fut appelé un Kin martial. La force offensive peut ainsi être apportée par le sujet physique, et la défense être permise par l'expression magique du Kin, sans que l'invocateur ne soit fragile et exposé, dans une méditation immobile.

Cette nouvelle technique martiale a permi aux Alinoï, en 80, de reprendre leurs terres aux envahisseurs tèques, après quoi le clan Kochiki rétablit l'ordre en instaurant progressivement un régime politique autoritaire fondé sur les ancêtres et les traditions féodales.

 

Description physique :

Les Alinoï sont, comparée aux Humains et Imaris, d'une taille assez modeste, 165 centimètres en moyenne pour les hommes et 170 centimètres pour les femmes.

Morphologiquement, les Alinoï sont plutôt minces. Si les hommes ont des corps massifs qui compensent leur taille réduite, les femmes ont des corps plutôt filiformes et souvent des sagwans plus allongées.

La pigmentation de peau des Alinoï est généralement dans des teintes froides allant du noir le plus sombre au blanc le plus clair, en passant par de nombreuses nuances de gris ou des teintes tirant sur le bleu.

Le visage des Alinoï, fin et gracile au menton étroit, est surmonté d'un front large en haut duquel naissent leurs sagwans, au-dessus de petits yeux aux iris dorés et aux pupilles verticales. L'arête de leur nez est droite, large et aplatie, leurs narines très discrètes. La bouche des Alinoï est semblable à celles des Humains, leurs lèvres fines, et leurs oreilles sont petites aux lobes allongés.

Les sagwans des Alinoï sont des excroissances osseuses dont la taille et la forme est très variable d'une famille à l'autre, simple bosse ou vraie corne jusqu'à dix centimètres, généralement large à la base (3 centimètres de diamètre en moyenne pour un Alinoï adulte) et s'effilant au sommet.

Les cheveux des Alinoï sont dans la même palette de teintes que leur peau, bien qu'en des couleurs plus vives. Ils sont raides, souvent gardés longs tombant dans le dos et fins.

Le reste du corps des Alinoï est semblable à celui des Humains ; leurs mains juste allongées de doigts souvent plus fins, et leur étonnante résistance aux températures les plus froides les ayant rendu glabres.