Ma'Kra est une vaste île d'une superficie avoisinant la moitié d'Alinoa, au nord-ouest de l'océan de Kala-nar'fi. Les Alinoï, peuple très traditionnel et superstitieux, la considère comme maudite et en on fait un tabou. De hautes falaises, sur tout le pourtour de l'île, plongent directement dans la mer, à l'exception d'un endroit où l’embouchure d'un fleuve est le seul accès terrestre.

Les Imaris, voisins de Ma'Kra, n'ont pas le goût de la découverte, contrairement aux humains, et n'ont donc pas cherché à accéder à cette île visiblement inaccessible. Quant aux humains eux-même, leurs expéditions répétées ne sont jamais parvenues à en rapporter la moindre information, où par impossibilité d'y accéder, ou bien parfois par la disparition simple de l'expédition.

Cette île est devenue, au fil des siècles, l'objet d'une crainte établie et culturelle. Les théories sur ce qu'elle recèle sont légions, en fonction des croyances, des peuples, mais l'insistance de certaines missions humaines auprès des Alinoï ont déjà frôlé l'incident diplomatique.

L'île de Demakia a été cartographiée par les Alinoï, car proche d'Alinoa, mais inconnue des autres peuples. De taille modeste, l'île est notable par la présence d'une flore étrange et unique ; une plante hallucinogène qui a donné son nom à l'île et qui, lorsqu'elles est ingérée, transporte psychiquement l'individu dans une réalité qui puise son contenu de ses désirs plus ou moins conscients. La consommation de cette plante apporte les nutriments qui permettent à un individu de survivre en s'en nourrissant exclusivement. Une fois enfermé dans l'hallucination, la conscience ne sera exploitée que pour lui permettre de poursuivre l'ingestion de la plante et le maintenir dans cet état indéfiniment. C'est la raison pour laquelle, sur Demakia, il est possible de retrouver des individus de peuples différents, faméliques, sales, hallucinés. Sur la côte de l'île peuvent être aperçues des épaves de barques ayant accostés un jour pour ne jamais reprendre la mer, ou plus au large, des navires désertés, leurs équipages ayant goûté à cette plante. A travers la jungle de Demakia, on trouve également les ossements de ceux dont le corps n'a pas supporté le régime alimentaire exclusif de cette plante.

Sil-Forah est une île située à l'ouest de Sima, connue de tous et vénérée par certains. Les peuples humains l'appellent "le Gouffre du Temps", traduction approximative de la langue alinoï, du nom de sa particularité géologique et physique.

Sil-Forah est encerclée, tout au long de l'année, par de puissants vents circulaires, non naturels, qui, selon les explorateurs qui l'ont accostée, modifie l'écoulement du temps. En effet, les rafales qui soufflent semble accélérer l'écoulement du temps selon leur puissance, les navigateurs étant souvent revenus sur le continent surpris du peu de temps qui s'était écoulé, et qui ne correspondait pas aux jours passés en mer.

A la manière d'un cyclone cependant, l'île de Sil-Forah elle-même est protégée de ces tempêtes, et montre une activité venteuse très réduite, voire inexistante. Suivant la même loi physique que ses eaux côtières, l'absence de vent provoque un ralentissement important du temps qui passe ; effet qui semble s'accentuer avec la proximité du centre de l'île. La faune et la flore de Sil-Forah est pour cette raison très intéressante à étudier, car elle recèle parfois des spécimens ayant depuis longtemps disparu de la surface de Panium.

Sil Forah a été re-découverte, à l'ère de Solpa, par des explorateurs alinoï qui lui ont donné son nom.

Par la suite, le retour de l'expédition du capitaine mède Caleb Loth, après 13 années en mer, a pu témoigner de l'existence, au centre de Sil-Forah, d'un immense gouffre naturel ; un puits au diamètre titanesque dont les profondeurs ne peuvent être que spéculatrices. L'expédition, qui est restée 2 jours sur place, de leur point de vue temporel, n'a pas étudié plus avant cet aspect.

Les écrits historiques de Sima racontent que Sil-Forah fut autrefois une île Mehdacin du nom de An-her. Elle aurait été l'ultime sacrifie des Obscuri à Absol, permettant l’émergence des Abyssaux. Les interprétations tendent à dire que Sil-Forah aurait été le terrain d'affrontement entre le premier Abyssal et le Primordial Tiktos, dit le compteur, dont la défaite aurait créé le gouffre.

Imma est un imposant continent situé à l'est de la mer de Camar. Il joint, au nord et au sur, La Bande de Chim et les Îles de Roche. Le continent est recouvert en grande partie d'une jungle à l'état naturel, dans laquelle habitent les différents clans Imaris, qui ont partagé Imma avec les Alinoï, avant leur émigration. Dans la partie nord d'Imma se trouve le Mur de l'Accord. La côte sud-est est longée par la chaine des Akhalies, et Port-Imma, sur la côte ouest, est la seule ville côtière qui permet le voyage vers et depuis la mer de Camar.
La flore luxuriante d'Imma est animée d'une vie très dynamique, car tout vie végétale sur le continent est connectée à Doba, qui est le primordial lié aux végétaux, aujourd'hui en sommeil.

Walden est un haut plateau couvert d'une grande forêt, sur Sima, peu accessible et privilégié par une communauté qui, dit-on, y a élu domicile depuis des décennies. Ce nom a été donné en premier lieu à un peuple qui les aurait précédé, mais qui tient du mythe, et il prend son origine dans la langue Imari, désignant la nature sauvage et incontrôlable.