Nous avons fait l’amer constat d’un monde que nous connaissons tous et qui, avec le temps, le développement des civilisations, sa complexification, et l’implacabilité de la condition humaine, nous apparaît bien souvent comme une prison.

Nous avons rêvé d’un autre monde, au-delà des frontières de celui-ci, où nous avons placé nos espoirs, nos envies, nos ambitions ; tout ce qui, dans nos vies, était bridé par la réalité. Nous avons raconté son histoires, fait naître des êtres vivants, raconté leurs histoires, et décrit la beauté que nous voulions lui donner.

Nous avons défini ce monde, en creux, d’après tout ce qui manquait à celui qui, dès lors, était devenu l’Ancien Monde. Nous l’avons doté des outils permettant la liberté, le choix, l’échec et l’espoir. Parce qu’il était important de le protéger, nous avons défini les lois par lesquelles il resterait ce havre que nous avions imaginé.

Nous avions a cœur le respect des individualités et le choix en tant que liberté morale et physique ; nous avons donc écarté toute notion de domination transcendante, laissant les êtres mortels à l’autogestion, et prônant un terreau d’égalité commun, par l’instauration d’un cycle de réincarnation éternel.

Nous avons nommé ce monde Panium.

 

 

 

Manifeste de Panium

(Panifeste)

 

 

 

1. Panium est un sanctuaire d'après-vie, un arrière-monde où notre existence renouvelée commence. Il a été créé pour permettre de refaire ses choix, de ne pas être contraint ou limité par les lois des mortels : sur Panium, il est toujours possible de bouger, recommencer, partir, vivre ou mourir comme on le souhaite.

 

2. Chaque être mortel vivant sur Panium est animé par un Sempi, ou Fragment d’Éternité, qui survit après sa mort et renaît dans une autre vie, participant ainsi au cycle de réincarnation. Le Sempi, force immatérielle définissant l’être, permet l’unité et l’identité. Il possède en lui tout ce que la vie offre durant l’existence.

 

3. L’avenir de Panium, ainsi donc que celui des êtres qui le peuplent, n’est pas défini par un destin, un sort ou une fatalité. Il n’existe nulle instance ôtant des individus l’espoir du déroulement de leur futur.

 

4. Les buts de l’existence de Panium sont ceux que se donnent ses habitants, dans les limites de l'Accord des Peuples.

 

5. Panium est également peuplé d’êtres immortels qui existent selon les règles de l’Accord des Peuples. Nul ne peut prétendre à la légitime domination d’un être sur un autre, quel qu’il soit.

 

6. Les êtres peuplant Panium acceptent et reconnaissent l'existence de Solpa, selon l'Accord des Peuples, et son égalité avec les autres habitants.

 

7. Nul n'a d'autorité sur la vie des autres habitants, et nul ne peut prétendre détenir un savoir sur Solpa et s'en servir de manière à se détacher hiérarchiquement des autres habitants.

 

8. De la chair de Panium émane le terreau de sa magie. Celle-ci investit certains êtres, peut être manipulée sous différentes formes, et n’est contrainte que par la volonté et les capacités de son utilisateur. La magie de Panium n’est pas un don, n’est pas réservée à un usage ou à une race particulière, et n’a de responsable que celui qui en provoque les conséquences.

 

9. De par la nature même de Panium, ainsi que par l’origine de sa création, l’écriture peut dépasser le cadre fictif et imaginatif, et selon l’outil, la langue et les mots employés, peut agir sur la réalité de Panium. Ce qui est écrit a donc une grande importance sur Panium, et il en va de même pour le contrat qui vous lie à ce monde, qui est le lien permettant votre existence. La destruction d’un écrit peut entraîner celle de l’être qu’il a fait exister.